L’imidaclopride est un insecticide de la famille des néonicotinoïdes. Cet insecticide est le plus utilisé dans le monde et massivement employés en agriculture depuis le début des années 1990. Les néonicotinoïdes sont des produits chimiques systémiques qui ciblent le système nerveux des insectes se nourrissant sur les plantes en agissent négativement sur les récepteurs de l’acétylcholine. Ils se fixent sur le récepteur nicotinique de l’acétylcholine, ce qui interrompt la transmission de l’influx nerveux. L’imidaclopride est très toxique pour les abeilles, moyennement toxique pour les oiseaux et légèrement toxique pour les poissons et les daphnies (petits crustacés).
Selon le produit commercial, l’imidaclopride est utilisée pour lutter contre divers ravageurs en serre (concombre, laitue, crucifères, plantes ornementales, solanacées), en pépinière (plantes ornementales), en champ (canola, maïs, pomme de terre, tournesol) et du gazon. L’imidaclopride persiste longtemps dans l’environnement et peut avoir un effet sur les cultures (plante, fleur (pollen et nectar) en champ pendant plusieurs saisons. Il peut également migrer dans les sols ou dans l’eau et contaminer les eaux de surface.
À la suite d’un rapport publié par l’Agence de règlementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) sur la réévaluation de l’imidaclopride (novembre 2017), Santé Canada a proposé d’abandonner graduellement l’ensemble des usages de l’imidaclopride en agriculture et de la majorité de ses autres utilisations à l’extérieur d’ici les trois à cinq prochaines années. Santé Canada procèdera également à l’examen de la clothianidine et du thiaméthoxame, deux autres matières actives appartenant aux néonicotinoïdes. L’Union européenne (UE) a interdit l’usage de ces trois néonicotinoïdes (imidaclopride, clothianidine et thiaméthoxame) pour les cultures en plein champ (1er septembre 2018) et en serre (19 décembre 2018). En plus de ces trois produits, la France a décidé d’interdire deux autres néonicotinoïdes (thiaclopride et acétamipride).
Pour diminuer les risques de phytotoxicité, il faut éviter les dérives sur les cultures lors de l’application, utiliser des jets dirigés au besoin, ne pas appliquer par temps venteux, respecter les consignes inscrites sur l’étiquette et bien nettoyer le pulvérisateur.
L’insecticide Intercept 60 wp est homologué pour supprimer, entre autres, les insectes nuisibles sur les plantes ornementales cultivées en serre et en pépinière. L’étiquette mentionne « INTERCEPT 60 WP est un produit systémique qui se diffuse dans toute la plante. On doit l’utiliser seulement comme traitement du sol, comme traitement dans un support de croissance sans terre ou comme traitement hydroponique. Pour obtenir une efficacité optimale, le produit doit être appliqué là où les racines peuvent absorber la matière active. Après le traitement, arroser modérément, mais à fond, de façon qu’il n’y ait aucun lessivage ni écoulement du contenant, pendant au moins 10 jours suivants l’application. Ne pas faire de traitement foliaire. Les effluents et le ruissellement depuis les serres traitées avec ce produit ne doivent pas entrer en contact avec les lacs, cours d’eau, étangs ou autres points d’eau. »
http://pr-rp.hc-sc.gc.ca/1_1/view_label?p_ukid=114110181
https://equiterre.org/actualite/un-pesticide-neonicotinoide-en-voie-detre-interdit-au-canada
https://www.sagepesticides.qc.ca/Recherche/RechercheMatiere/DisplayMatiere?MatiereActiveId=137
https://www.20minutes.fr/planete/2262531-20180427-pesticides-union-europeenne-decide-interdire-trois-neonicotinoides-dangereux-abeilles
https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/arthropodes/la-france-interdit-les-neonicotinoides-a-partir-du-1er-septembre-2018_127031