Dans cette cannebergière, le développement des plants est inégal. Dans la zone grisâtre au centre de l’image, les plants sont moins feuillés et accusent un retard de croissance par rapport aux plants situés en bordure du champ. À l’avant-plan, les plants sont complètement dépéris et l’eau est encore visible dans le champ (photo prise le 31 mai 2000). Les symptômes observés sont causés par un drainage insuffisant dans une partie du champ.
Description

Un mauvais drainage du sol favorise un séjour prolongé de l’eau dans et à la surface du sol causant ainsi une asphyxie racinaire due à un manque d’oxygène. Le système racinaire est affecté et devient moins efficace à puiser l’eau et les éléments minéraux. En général, les sols gorgés d’eau retardent les semis ou le développement des plants, la germination est plus lente et inégale, ils se réchauffent plus lentement, causent des problèmes de maladies et de pourriture racinaire et nuisent à la récolte. Toutes les actions qui permettent d’évacuer l’eau du champ favorisent un enracinement en profondeur, une meilleure aération en réduisant les risques de tassement et de destruction de la structure du sol et assurent une plus grande réserve d’eau pour la plante.
 
Au Québec, les cannebergières sont cultivées sur des sols sableux à graveleux et sur des dépôts de tills (moraine). Dans la majorité des cas, le drainage est bon à modérément bon et parfois mauvais à excessif. En général, les problèmes de drainage dans les cannebergières peuvent être qualifiés d’occasionnels et mineurs.

Symptômes et dommages

Feuille : jaunissement léger des feuilles.
 
Collet : pourriture potentielle si l'eau séjourne en surface trop longtemps.

Racine : enracinement plus en surface, pourriture et mortalité.
 
Plant : réduction de la vigueur et de la productivité. Mortalité potentielle si l’eau séjourne trop longtemps.

Prévention

Pour contrer les excès d’eau dans le sol, il faut assurer un égouttement de surface, en profondeur ou souterrain par l’utilisation de travaux de drainage, de nivellement, de puits d’infiltration ou de fossés de contour. Il faut éviter le colmatage des drains, améliorer la structure du sol, réduire la compaction et cultiver la bonne plante dans le bon type de sol.

Références et liens

Caruso F. L. & Ramsdell D. C. (Eds) (1995). Water Stress. Dans Compendium of Blueberry and Cranberry Diseases. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 67.

http://www.agrireseau.qc.ca/agroenvironnement/documents/Savoie_Victor.pdf

https://www.mapaq.gouv.qc.ca/SiteCollectionDocuments/Regions/CentreduQuebec/INPACQ2012/INPACQ_Canneberges5_VPelletier.pdf

http://www.theses.ulaval.ca/2016/32324/32324.pdf