Le gel survient lorsque la température chute rapidement sous 0 °C alors que les plantes ne sont pas encore acclimatées. Les symptômes se manifestent rapidement lorsque la température redevient plus chaude. Les dommages sont irréversibles. Le gel augmente la perméabilité cellulaire, occasionnant une fuite du contenu cellulaire et la mort de la cellule. Le framboisier est affecté occasionnellement par le gel et les dommages sont mineurs.
Feuille : présence de brûlures brunes à noires, souvent à la marge. La démarcation entre les tissus sains et endommagés est souvent très nette. Dessèchement des tissus affectés. Les tissus peuvent être aqueux. Les feuilles peuvent être déformées, recroquevillées ou avec des malformations du limbe et/ou de la marge.
Fleur : les boutons floraux brunissent, sèchent et avortent. Les pistils et les étamines sont bruns et le centre de la fleur est noirci. Perte de fleurs.
Fruit : bossellement et déformation des fruits.
Chez le framboisier, les dommages observés sur les fruits peuvent être confondus avec ceux causés par la grenaille (virus). Sur les feuilles, les symptômes peuvent être confondus avec ceux causés par une phytotoxicité et une carence en bore (absence de gel).
L’irrigation contre le gel demeure la méthode de lutte à privilégier. Le terrain doit être bien nivelé, éviter les baissières, utiliser des couvertures flottantes et de tunnel lorsque disponibles.
Ellis M. A., Converse R. H., Williams R. N. & Williamson B. (Eds) (1991). Low-Temperature Injury (Winter Injury). Dans Compendium of Raspberry and Blackberry Diseases and Insects. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 83-84.
Lambert L. (2007). Gel printanier. Dans Guide des carences, désordres et problèmes de phytotoxicité du fraisier, du framboisier et du bleuetier. CRAAQ (Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec). p. 106-107.