Lors de journées chaudes, très ensoleillées et venteuses, la face inférieure des feuilles de fraisier devient directement exposée aux rayons du soleil. Comme la face inférieure est plus sensible au soleil que la face supérieure, les tissus brûlent plus facilement. Ce symptôme apparait souvent près de l’apex et une délimitation nette permet de voir la partie exposée au soleil de celle qui ne l’était pas. Les dommages sont fréquents mais mineurs.
Sur les fruits, la température interne augmente et cause le ramollissement des tissus. Les fruits qui sont situés dans le haut des plants sont plus sujets aux insolations quand la température est supérieure à 32 °C et que les conditions sont sèches.
Feuille : rougissement, brunissement ou noircissement du limbe à la face inférieure. À la face supérieure, présence de minuscules taches blanchâtres à jaunâtres entre les nervures des jeunes feuilles. Parfois rougissement du limbe.
Fruit : blanchiment de la partie exposée au soleil. Présence de zones molles rosées à translucides et qui pourrissent facilement.
Sur les feuilles, l’insolation peut être confondue avec des dommages du tétranyque à deux points (Tetranychus urticae - présence de l’acarien), la tache angulaire (visible à contre-jour), du frottement occasionné par le vent (noircissement à la face supérieure) et le blanc (pas sur un seul côté de la foliole).
Sur le fruit, les dommages peuvent être confondus avec un excès d’eau (zones molles), une maturation inégale (souvent à l’extrémité du fruit) et un fruit albinos (fruit entier affecté).
Pour diminuer les dommages d’insolation, il faut irriguer les plants, avoir une bonne couverture des fruits avec le feuillage, un bon système racinaire, augmenter la teneur en matière organique et/ou en calcium du sol et enlever la paille lorsque le temps est nuageux. Lorsque requis, engazonner les allées.