Tôt au printemps, lorsque la surface du sol est déjà dégelée et sans neige, mais qu’elle gèle à nouveau la nuit, le blé de printemps peut être ensemencé. Le sol doit être en mesure de supporter la machinerie agricole sans faire d’ornières. La température doit être au-dessus de 0 °C le jour et entre -2 et -6 °C la nuit. Ces conditions sont observées principalement en Montérégie vers la mi-mars, début avril. Les semis sur sol gelé permettent de devancer les dates de semis et d’accroitre les rendements, parfois de l’ordre de 25 %. Un semoir réglé pour tracer un sillon peu profond (2,5 cm ou 1 pouce), tout en déposant adéquatement les semences au fond du sillon, permet le recouvrement naturel des celles-ci lors d’épisodes de gel et dégel. Le blé de printemps se comporte mieux sur sol gelé que l’orge et l’avoine. Au Québec, le semis sur sol gelé n’est pas encore une pratique courante et se limite aux régions où la fonte des neiges se termine tôt. Les dommages causés par un lit de semence inadéquat sont par conséquent occasionnels et mineurs.
Graine : aucune germination.
Plant : retard dans le développement.
Le lit de semence doit être homogène et la machinerie agricole doit travailler à une profondeur la plus régulière possible. Les champs doivent être bien drainés et avoir une bonne structure. Utiliser des semences traitées avec un fongicide. Le semis est plus uniforme lorsqu’il est fait avec un semoir à semis direct par rapport à un semis à la volée. La fenêtre pour le semis sur un sol gelé est de courte durée. Il doit être fait lorsque la température de l'air se situe entre -2 à -6 °C (vers la fin de la nuit) et avant les premiers rayons du soleil (avant 9 heures), car le soleil ne doit pas ramollir la surface du sol. Il est préférable de semer les extrémités des champs en premier, car les nombreux passages de la machinerie ramolliraient trop ces endroits.