Dartrose
Black dot
Un tubercule de pomme de terre rouge (cv 'Norland') provenant d’un entrepôt montre une pelure terne, brunâtre, et rugueuse. Cette anomalie de coloration couvre parfois un pourcentage élevé de la surface du périderme. Des taches brunes superficielles et légèrement dépressives sont également observées sur le périderme. La coloration brune des taches pénètre peu dans la chair (non visible ici). Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Un tubercule de pomme de terre rouge (cv 'Norland') provenant d’un entrepôt montre une pelure terne, brunâtre, et rugueuse. Cette anomalie de coloration couvre parfois un pourcentage élevé de la surface du périderme. Des taches brunes superficielles et légèrement dépressives sont également observées sur le périderme. La coloration brune des taches pénètre peu dans la chair. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Un tubercule de pomme de terre rouge (cv 'Norland') provenant d’un entrepôt montre une pelure terne, brunâtre, et rugueuse. Cette anomalie de coloration couvre parfois un pourcentage élevé de la surface du périderme. Des taches brunes superficielles et légèrement dépressives sont également observées sur le périderme. La coloration brune des taches pénètre peu dans la chair. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Une vue rapprochée d’un tubercule de pomme de terre rouge (cv 'Norland') provenant d’un entrepôt montre une pelure terne, brunâtre, et rugueuse. Cette anomalie de coloration couvre parfois un pourcentage élevé de la surface du périderme. Des taches brunes superficielles et légèrement dépressives sont également observées sur le périderme. La coloration brune des taches pénètre peu dans la chair. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Un tubercule de pomme de terre (cv 'Harmony') provenant d’un entrepôt montre des taches brunes, plutôt circulaires, dépressives et d’une dimension variable. Les taches sont superficielles et localisées essentiellement aux lenticelles. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Des tubercules de pomme de terre (cv 'Harmony') provenant d’un entrepôt montrent des taches brunes, plutôt circulaires, dépressives et d’une dimension variable. Les taches sont superficielles et localisées essentiellement aux lenticelles. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Des tubercules de pomme de terre rouge (cv 'Dark Red Norland') provenant d’un entrepôt montrent une pelure terne, grisâtre à brunâtre, et rugueuse. Cette coloration couvre parfois un pourcentage élevé de la surface du périderme de sorte que la coloration rougeâtre naturelle est presque disparue sur certains tubercules. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Tous les plants de pommes de terre (cv 'Goldrush') d’un champ présentent des chancres blancs à bruns à la base des tiges, souvent sous les nœuds des feuilles basales. Les feuilles sont également brûlées et dépéries. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Des tiges de pomme de terre montrent une évolution des symptômes de la maladie (de gauche à droite). Les tiges deviennent progressivement desséchées, creuses et montrent des plages noirâtres à plusieurs endroits sur l’épiderme. Les plants sont presque complètement dépéris. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Des tiges de pomme de terre sont desséchées et creuses et montrent des plages noirâtres à plusieurs endroits sur l’épiderme. Les plants sont presque complètement dépéris. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Sur des plants de pommes de terre (cv 'Norland'), présence de chancres beiges, d’aspect sec, d’une longueur moyenne de 2,5 cm à la base des tiges et au collet. Les chancres sont sur un seul côté de la tige ou causent une constriction de la tige. Les tiges affectées s’affaissent au sol. Les feuilles basales sont brûlées et flétries. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Sur des plants de pommes de terre (cv 'Norland'), présence de chancres beiges, d’aspect sec, d’une longueur moyenne de 2,5 cm à la base des tiges et au collet. Les chancres sont sur un seul côté de la tige ou causent une constriction de la tige. Les tiges affectées s’affaissent au sol. Les feuilles basales sont brûlées et flétries. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Sur un plant de pomme de terre, présence d’un chancre blanc à brun à la base de la tige, près du collet. Une constriction de la tige est associée à ce chancre. Le plant était dépéri. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Sur un plant de pomme de terre, présence d’un chancre blanc à brun à la base de la tige, près du collet. Une constriction de la tige est associée à ce chancre. Le plant était dépéri. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Sur un plant de pomme de terre, présence d’un chancre blanc à brun à la base de la tige, près du collet. Une constriction de la tige est associée à ce chancre. Le plant était dépéri. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Tous les plants de pommes de terre (cv 'Goldrush') d’un champ présentent des chancres blancs à bruns à la base des tiges, souvent sous les nœuds des feuilles basales. Les feuilles sont également brûlées et dépéries. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Un plant de pomme de terre (cv 'Norland') montre des chancres beiges d’apparence sèche à la base des tiges. Les feuilles basales étaient jaunes et flétries (non visible ici). Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Affaissement au sol de plants de pommes de terre (cv 'Norland') affaiblis par la présence de chancres beiges à la base des tiges et au collet. Les chancres sont sur un seul côté de la tige ou causent une constriction de la tige. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Affaissement au sol de plants de pommes de terre (cv 'Norland') affaiblis par la présence de chancres beiges à la base des tiges et au collet. Les chancres sont sur un seul côté de la tige ou causent une constriction de la tige. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum coccodes, responsable de la dartrose chez la pomme de terre.
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Pomme de terre - Dartrose (Colletotrichum coccodes)
Description

La dartrose est causée par le champignon Colletotrichum coccodes. Ce champignon cause également l’anthracnose chez la tomate, l’aubergine et le poivron, en plus d’affecter environ 35 espèces de plantes cultivées et certaines mauvaises herbes. La maladie apparaît vers la fin de la période végétative, lorsque le climat est chaud et humide, que le sol est asphyxiant et que les plants sont sénescents ou affaiblis par d’autres maladies ou carences minérales (azote, phosphore). Les lésions causées par C. coccodes sont habituellement caractérisées par la présence de nombreux microsclérotes noirs. La dartrose est une maladie fréquente et mineure, mais qui peut être sévère lorsque les conditions climatiques sont très chaudes. Elle cause des manques à la levée, affecte la vigueur des plants, le rendement et la qualité des tubercules. La dartrose est souvent associée à d’autres maladies d’importance, ce qui augmente les pertes de rendement.
 
Sur le périderme des tubercules, la dartrose et la tache argentée (Helminthosporium solani) se côtoient fréquemment. Ces deux maladies affectent l’apparence des tubercules. Au fil des années, elles sont devenues importantes avec le développement des marchés de la pomme de terre de table et de croustilles.

Cycle de la vie

Le champignon hiverne sous la forme de sclérotes sur les résidus de culture, à la surface des tubercules infectés, sur des mauvaises herbes des solanacées (surtout les morelles (Solanum spp.)) et rarement dans le sol (survie < 3 mois). Au printemps, des acervules sont produits lorsque la température varie entre 8 et 35 °C. Ces acervules libèrent des conidies qui sont disséminées sur les jeunes feuilles par la pluie, le vent et l’eau d’irrigation. Les infections se produisent lorsque la température varie entre 10 et 30 °C (optimum entre 20 et 24 °C) en présence d’un film d’eau. Le champignon pénètre directement l’épiderme, mais également par des blessures ou les stomates. Si le champignon entre par les parties souterraines par le planton ou le sol, il se propage des racines jusqu’aux feuilles. Si l’infection débute sur les feuilles blessées ou sur les tiges, la maladie se développe vers le bas du plant pour atteindre les organes souterrains. Au cours de l’été, il peut y avoir plusieurs cycles de la maladie. La colonisation des tubercules se fait à tous les stades de développement, mais la formation de sclérotes est plus fréquente en fin de saison quand la température du sol est plus élevée.
 
Des dommages plus sévères sont observés dans des sols fortement contaminés par le champignon, légers (sableux), qui ont une faible fertilité (N et P) ou un stress hydrique (mal drainé, excès ou manque d’eau), mais également lorsque les températures sont trop élevées (entre 25 et 30 °C), les rotations de culture sont courtes et le délai entre le défanage et la récolte est prolongé. L’utilisation de la métribuzine (herbicide) augmenterait les dommages causés par la dartrose.

Symptômes et dommages

Les symptômes de la dartrose sont plus souvent observés sur les organes souterrains lors de la récolte ou de l’entreposage, mais peuvent être présents sur les organes aériens.
 
Plantule : manque à la levée.
 
Feuille : jaunissement, enroulement et flétrissement débutant sur les jeunes feuilles. Les symptômes progressent ensuite vers le bas du plant. Dépérissement prématuré du feuillage.
 
Tige : au début, les taches sont blanches à jaunes puis deviennent brun foncé avec présence de microsclérotes noirs. Elles se développent surtout au bas de la tige puis se regroupent et leur centre porte parfois un duvet blanchâtre. Elles progressent jusqu’à ceinturer la tige. Les vieilles lésions sont grises et mates. Lorsque la tige devient sèche, les tissus internes sont fragiles, le système vasculaire est rose et des microsclérotes sont présents. La tige peut se couvrir complètement de microsclérotes et devenir noire.
 
Racine : destruction précoce des racines. Le cortex est pourri et fragile. Les racines peuvent apparaître rouges.
 
Stolon : présence de lésions grises et mates avec des microsclérotes. Les stolons peuvent apparaître rouges et demeurent attachés au tubercule.
 
Tubercule : lésions brunes dépressives sur le périderme qui apparaissent parfois grisâtres, ternes et rugueuses. Présence de microsclérotes et de soies (setae). Lors d’un entreposage prolongé, des dépressions peuvent se développer et une perte de poids causée par une perte d’eau est possible.
 
Plant : en général, les plants sont moins vigoureux.

Ne pas confondre

Sur les feuilles, la dartrose peut être confondue avec les symptômes causés par la brûlure hâtive (alternariose) (Alternaria solani), le flétrissement verticillien (Verticillium spp.), la fusariose (Fusarium spp.) et la rhizoctonie (Rhizoctonia solani).
 
Sur la tige, elle peut être confondue avec le mildiou (Phytophthora infestans) et de l’insolation (lésions blanchâtres).
 
Sur les tubercules, elle peut être confondue avec la tache argentée (H. solani), mais la tache argentée est évolutive en entrepôt, ce qui est rarement le cas pour la dartrose.

Méthodes de lutte

Pour lutter contre la dartrose, il faut utiliser des semences certifiées exemptes de maladie, faire un traitement chimique des tubercules de semence, favoriser la rotation des cultures (> 3 ans) avec des plantes non hôtes, assurer une fertilisation adéquate, améliorer le drainage, réduire le délai défanage-récolte, limiter les stress hydriques (excès ou manque d’eau) et contrôler les mauvaises herbes des solanacées. Un labour profond après la récolte permet d’enfouir les résidus de culture et favoriser leur décomposition. La lutte chimique est disponible et a un effet mitigé puisque la majorité des dommages surviennent dans le sol. Il n’existe aucune variété de pommes de terre résistante à la dartrose, mais les variétés hâtives semblent mieux résister que les variétés tardives. Avant leur entreposage, bien assécher les tubercules. En entrepôt, les tubercules doivent être maintenus à une température stable (< 5 °C) sous une humidité ambiante supérieure à 90 %.

Références et liens

Banks E. (Ed) (2004). Black Dot. Dans Potato Field Guide - Insects, Diseases and Defects. Publication 823. Ministry of Agriculture and Food, Ontario. p. 70-73.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Dartrose de la pomme de terre. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d'Entomologie du Canada, Canada. p. 255-256. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch16-pomme-de-terre.pdf)

Stevenson W. R., Loria R., Franc G. D. & Weingartner D. P. (Eds) (2001). Black Dot. Dans Compendium of Potato Diseases. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 16-18.

https://www.mapaq.gouv.qc.ca/SiteCollectionDocuments/Regions/SaguenayLacStJean/Dartrosetachearg2015.pdf

https://www.agrireseau.net/lab/documents/dartrose.pdf

https://www.craaq.qc.ca/documents/files/EPDT1201/EPDT1201_Cahier_web.pdf

http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/potatoes/diseases-and-disorders/blackdot.html#advanced

http://vegetablemdonline.ppath.cornell.edu/factsheets/Potato_BlkDot.htm

https://projects.ncsu.edu/cals/course/pp728/Colletotrichum/Colletotrichum_coccodes.htm