Polygonum aviculare Linnaeus
La renouée des oiseaux est une plante annuelle, originaire d’Europe. La tige est couchée ou partiellement dressée et mesure de 10 à 70 cm de longueur. Elle est ramifiée, glabre et striée. Le système racinaire se compose d’une racine principale et de racines secondaires.
Les feuilles sont alternes sur la tige et mesurent de 1,8 à 5,5 cm de longueur et de 8 à 1,8 cm de largeur. Elles sont entières, allongées et se terminent en pointe. Le limbe est coloré de vert à gris verdâtre. Le pétiole est court, il mesure de 0,3 à 9 mm. Une gaine membraneuse (ochréa) est présente aux nœuds entourant la tige et la base des pétioles. Elle mesure de 3 à 15 mm de long, est longuement lacérée au sommet et comporte plusieurs nervures.
L’inflorescence se compose de 1 à 6 fleurs verdâtres à rosées regroupées en cyme compacte à l’aisselle des feuilles. Les cymes sont distribuées uniformément tout au long de la tige et des rameaux. Les fleurs sont disposées sur un court pédicelle. Elles se composent de 5 tépales qui sont vert brunâtre à la base et blancs ou roses à la bordure. Les tépales mesurent de 1,8 à 5,5 mm de longueur et sont fusionnés sur 20 à 50 % de leur longueur.
Le fruit est un akène brun pâle à brun foncé mesurant de 1,5 à 4 mm de longueur. Il est de forme ovée à triangulaire, grossièrement striée et terne.
La plantule est à tige et à feuilles alternes. Les cotylédons sont linéaires avec le sommet arrondi. Ils mesurent de 10 à 15 mm de longueur et de 1 à 1,5 mm de largeur. Les premières feuilles sont semblables aux feuilles matures. Chaque nouvelle feuille se dégage d’un fourreau membraneux (ochréa).
La renouée des oiseaux est une mauvaise herbe retrouvée le long des chemins, des trottoirs et des allées et dans les zones très piétinés des pelouses. Elle peut causer des pertes de rendements dans les cultures maraîchères et fruitières, les céréales de printemps et est une nuisance dans les gazons. Elle croît bien dans les sols peu fertiles et compactés où les autres plantes ont de la difficulté à survivre. Elle préfère le plein soleil ou la mi-ombre et est indifférente au type de sol.
La renouée des oiseaux peut être confondue avec la renouée coriace (Polygonum achoreum) à tous les stades. La renouée coriace se distingue par son aspect bleuté, son port buissonnant, ses feuilles épaisses et arrondies et ses fleurs discrètes et verdâtres. Au contraire, la renouée des oiseaux a un port généralement couché, des feuilles allongées et des fleurs blanchâtres à roses.
Pour prévenir la dispersion de la renouée des oiseaux :
- Empêcher la production et la dispersion des graines en arrachant la plante avant ou au début de la floraison.
- Dans les pelouses, s’assurer d’avoir une pelouse dense en augmentant la hauteur de coupe pour concurrencer la mauvaise herbe.
- Les cultures d’automne sont moins favorables à son établissement.
- L’émergence des plantules de la renouée des oiseaux est réduite da...Lire la suite
Pour prévenir la dispersion de la renouée des oiseaux :
- Empêcher la production et la dispersion des graines en arrachant la plante avant ou au début de la floraison.
- Dans les pelouses, s’assurer d’avoir une pelouse dense en augmentant la hauteur de coupe pour concurrencer la mauvaise herbe.
- Les cultures d’automne sont moins favorables à son établissement.
- L’émergence des plantules de la renouée des oiseaux est réduite dans les champs en semis direct.
Pour réprimer la mauvaise herbe :
- L’augmentation du taux de semis des céréales et l’utilisation de cultures de couvertures aidera à diminuer les populations puisqu’elles offrent un fort recouvrement du sol et concurrencent pour le soleil.
- Le sarclage aide à diminuer la quantité de plants dans les champs.
- Le faux-semis permet de diminuer les populations de la mauvaise herbe puisque le travail du sol stimule l’émergence des plantules.
La production de graines dépend beaucoup de la disponibilité des ressources et de la compétition avec d’autres plantes. Un plant de renouée des oiseaux produit de 125 à 1 000, 6 000 graines dans des conditions optimales. Elles demeurent viables jusqu’à 10 ans dans le sol.
Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.
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Center for Agriculture and Bioscience International
www.cabi.org/isc/datasheet/42685
Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales, Ontario
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