Brassica napus Linnaeus
Le canola cultivé au Québec est le Brassica napus. Il s'agit d'une plante annuelle ou annuelle hivernante. La tige est glabre, couverte de pruine au sommet, dressée et mesure de 0,5 à 1,3 m de hauteur. Le système racinaire se compose d’une racine pivotante mince et de racines secondaires.
Les feuilles basales forment une rosette. Elles sont glauques, glabres, et mesurent de 5 à 25 cm de longueur et de 2 à 7 cm de largeur. Le limbe est de forme ovée à allongée, lobée à profondément divisée et compte de 1 à 6 lobes de chaque côté. Le lobe terminal est souvent de plus grande taille que les lobes latéraux. Les feuilles sont portées par un pétiole ailé mesurant jusqu’à 15 cm de longueur. Les feuilles caulinaires sont sessiles, elles ont une marge entière avec une base auriculée qui entoure partiellement la tige. Elles sont couvertes de pruine.
L’inflorescence se caractérise par un racème contenant de nombreuses fleurs. Les fleurs ouvertes se situent au-dessous ou au même niveau que les bourgeons floraux. Le racème s’allonge tout au long de la floraison. Les fleurs se composent de 4 sépales et de 4 pétales disposés en forme de croix. Les sépales sont verdâtres et mesurent de 6 à 10 mm de longueur et de 1,5 à 2,5 mm de largeur. Les pétales sont jaune pâle, de forme obovée et mesurent de 10 à 16 mm de longueur et de 6 à 9 mm de largeur. Les fleurs sont portées par un pédicelle ascendant mesurant de 1 à 3 cm de longueur.
Les fruits sont des siliques linéaires-cylindriques mesurant de 5 à 10 cm de longueur et de 0,3 à 0,5 cm de diamètre. Un bec est présent au sommet de la silique, il mesure de 0,9 à 1,6 cm de longueur et ne contient pas de graine. Les graines sont presque sphériques et mesurent de 1,8 à 2,7 mm de diamètre. Elles sont de couleur noire ou brun rougeâtre avec une surface finement réticulée. De 10 à 20 graines sont présentes par silique.
La plantule est à rosette et à feuilles alternes. Les cotylédons sont cordiformes et mesurent de 6 à 12 mm de largeur. Les premières feuilles sont glabres, mais elles peuvent avoir quelques rares poils.
Le canola est une plante herbacée pouvant s’échapper de culture et causer des problèmes de canola spontané dans les champs agricoles les années suivant sa culture. La plante est aussi disséminée le long des routes lors du transport des grains ou comme contaminant dans la paille utilisée pour le transport d’animaux. Comme sa croissance n’est pas affectée par le type de sol, elle peut se développer au bord des routes et des chemins de fer. Parce que le canola cultivé possède de la résistance aux herbicides, le canola spontané est difficile à contrôler et sa population peut augmenter causant des problèmes dans plusieurs cultures.
Le canola peut être confondu avec la moutarde des oiseaux (Brassica rapa). Cette dernière se distingue grâce à la présence de poils à base bulbeuse sur les premières feuilles. Aussi, les feuilles caulinaires sont parfois simplement dentées et elles ont 2 lobes à la base qui embrassent totalement la tige (feuilles amplexicaules). À la floraison, les fleurs ouvertes dans l’inflorescence se situent au-dessus ou au même niveau que les bourgeons floraux (elle fleurit en boutons comparativement au canola). Les siliques sont moins larges, le bec des siliques est plus long (0,8 à 2,2 cm) et les semences sont plus petites.
Pour prévenir les problèmes de canola spontané :
- S’assurer de bien détruire les plants de canola à la suite de la récolte. La base des plants fauchés peut survivre à l’hiver et produire de nouvelles pousses l’année suivante.
- Éviter de laisser tomber des graines au sol lors des récoltes.
- Lorsque des plants de canola spontanés sont retrouvés dans un champ, il importe de les arracher avant qu’ils produisent des graines. De même, entre...Lire la suite
Pour prévenir les problèmes de canola spontané :
- S’assurer de bien détruire les plants de canola à la suite de la récolte. La base des plants fauchés peut survivre à l’hiver et produire de nouvelles pousses l’année suivante.
- Éviter de laisser tomber des graines au sol lors des récoltes.
- Lorsque des plants de canola spontanés sont retrouvés dans un champ, il importe de les arracher avant qu’ils produisent des graines. De même, entretenir le bord des champs pour éviter la croissance et la production de graines par le canola spontané qui pourrait s’y retrouver.
- Effectuer une rotation avec des cultures qui sont récoltées vers la fin de l’été ou tôt l’automne pour empêcher la production de semences des plants de canola spontané. Au contraire, les cultures de maïs ou de soya, par exemple, vont permettre aux plants de canola spontané de produire des graines viables qui tomberont au sol et enrichiront la banque de semences.
Pour réprimer les populations de canola spontané, effectuer un travail du sol tard l’automne pour laisser le temps aux semences tombées lors des récoltes de germer. Les plantules seront détruites par le travail du sol. Si le travail du sol est effectué tout de suite après la récolte, les semences de canola tombées au sol seront enfouies et elles développeront une dormance secondaire. Lors des travaux de sols les années suivantes, les semences seront retournées à la surface où elles pourront germer. Au contraire, si aucun travail du sol n’est effectué l’année de la récolte du canola, les plantules germées à l’automne vont survivre à l’hiver et produire des plants matures l’année suivante.
On regroupe sous le terme canola des brassicacées du genre Brassica (B. napus, B. rapa et B.juncea) qui ont été améliorées par sélection afin d’obtenir des graines dont l’huile contient moins de 2 % d’acide érucique et dont le tourteau contient moins de 30 micromoles/g de glucosinolates. Brassica napus (dit de type argentin) est de loin l’espèce de canola la plus cultivée. La 2e espèce de canola la plus cultivée est Brassica ra...Lire la suite
On regroupe sous le terme canola des brassicacées du genre Brassica (B. napus, B. rapa et B.juncea) qui ont été améliorées par sélection afin d’obtenir des graines dont l’huile contient moins de 2 % d’acide érucique et dont le tourteau contient moins de 30 micromoles/g de glucosinolates. Brassica napus (dit de type argentin) est de loin l’espèce de canola la plus cultivée. La 2e espèce de canola la plus cultivée est Brassica rapa (dit de type polonais). On la cultive dans l’Ouest canadien. Elle requiert moins de degrés-jours pour atteindre la maturité que Brassica napus, mais les rendements sont plus bas. Le canola de type polonais est de la même espèce que la mauvaise herbe Brassica rapa (moutarde des oiseaux), mais c’est un biotype qui a été amélioré pour être cultivé. La 3e espèce de canola, Brassica juncea est cultivée dans le sud des Prairies, où on peut tirer parti de la meilleure tolérance de l'espèce à la chaleur et à la sécheresse.
Un plant de canola spontané a la capacité de produire plus de 3000 graines. Celles-ci demeurent viables jusqu’à 5 ans lorsqu’elles sont enfouies dans le sol.
Gulden R. H., Warwick S. I. & Thomas A. G. (2008). The Biology of Canadian Weeds. 137. Brassica napus L. and B. rapa L. Canadian Journal of Plant Science, 88(5): 951-996.
Simard M.J. et al. (2002). The Frequency and Persistence of Volunteer Canola (Brassica napus) in Québec Cropping Systems. Weed Technology. 16(2): 433-439.
Agri-Réseau
https://www.agrireseau.net/rap/documents/96227/general-bulletin-d_information-no-10-3-octobre-2017?r=moutarde+des+oiseaux
Canola Council of Canada
http://www.canolacouncil.org/oil-and-meal/what-is-canola/
Flora of North America
http://www.efloras.org/florataxon.aspx?flora_id=1&taxon_id=200009263
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