Persicaria lapathifolia (Linnaeus) Delarbre
La renouée à feuilles de patience est une plante annuelle, indigène en Amérique du Nord. La tige est dressée, ramifiée dès la base et mesure de 60 à 120 cm de hauteur. Elle est verdâtre, parfois rougeâtre et marquée de points rouges. Elle est glabre et gonflée aux nœuds. Le système racinaire se compose d’une racine pivotante peu profonde.
Les feuilles sont alternes sur la tige et mesurent de 5 à 25 cm de longueur. Elles sont allongées à marges entières ou ondulées et sont longuement atténuées vers le haut. Le limbe est souvent marqué d’une tache noirâtre au centre et est légèrement pubescent sur la nervure médiane. Il repose sur un pétiole de 1 à 16 mm de longueur qui est parfois glabre ou comprend de petits poils rudes. À la base de chaque pétiole se trouve un ochréa qui entoure la tige. Il est glabre, à marge non ciliée et mesure de 4 à 24 mm.
L’inflorescence se compose de petites fleurs regroupées sur de longs épis grêles et arqués au sommet de la tige et des rameaux. Les épis mesurent de 2,5 à 8 cm de longueur et comprennent de 4 à 14 fleurs. Les fleurs sont roses, blanches ou verdâtres. Elles se composent de 4 à 5 tépales soudés à la base et présentant 3 nervures principales.
Le fruit est un akène lenticulaire mesurant de 2,5 à 3 mm. Il est brun à noir, luisant, lisse et aplati.
La plantule est à tige et à feuilles alternes. Les cotylédons sont minces, de forme allongée avec le sommet arrondi. Les premières feuilles ressemblent aux feuilles matures, elles sont entières et lancéolées.
La renouée à feuilles de patience est une mauvaise herbe retrouvée dans les champs cultivés, les fossés de drainage et aux abords des routes. En agriculture, elle cause des problèmes dans les cultures de céréales, de maïs et de soya. Elle croît au plein soleil ou à la mi- ombre dans les sols humides, fertiles où il y a peu de compétition avec d’autres plantes. Elle tolère les inondations occasionnelles et les périodes sèches.
La renouée à feuilles de patience peut être confondue avec la renouée persicaire (Persicaria maculosa) à tous les stades de croissance. Par contre, l’ochréa de la renouée persicaire est pubescent et cilié au sommet, celui de la renouée à feuilles de patience est glabre et n’est pas cilié.
Pour prévenir des problèmes de renouée à feuilles de patience :
- Dépister et entretenir le bord des champs, les fossés et les endroits humides des champs pour empêcher la mauvaise herbe de produire des graines viables.
- Si un champ présente de forts problèmes de drainages, alors le drainage adéquat de ce champ peut aider à prévenir son établissement.
- Nettoyer l’équipement agricole à la sortie d’un champ infesté pour éviter de dispers...Lire la suite
Pour prévenir des problèmes de renouée à feuilles de patience :
- Dépister et entretenir le bord des champs, les fossés et les endroits humides des champs pour empêcher la mauvaise herbe de produire des graines viables.
- Si un champ présente de forts problèmes de drainages, alors le drainage adéquat de ce champ peut aider à prévenir son établissement.
- Nettoyer l’équipement agricole à la sortie d’un champ infesté pour éviter de disperser des graines viables.
Pour réprimer la mauvaise herbe :
- Le sarclage mécanique ou à la main aide à diminuer les populations. Il devrait être effectué avant ou au début de la floraison.
- Le travail du sol au printemps, contrairement au semis direct, défavorise la croissance des plantules. De même, le faux-semis aide à diminuer les populations.
- Sarcler entre les rangs de la culture principale fonctionne bien pour réprimer les jeunes plants.
Dans les champs de canneberges, sarcler les plants avant la formation de graines. Nettoyer les abords des champs et des canaux d’inondation.
La renouée à feuilles de patience est une espèce qui présente une grande diversité dans ses caractères morphologiques. Elle peut donc avoir un aspect visuel légèrement différent selon l’environnement où elle se trouve.
La plante produit de 1 000 à 20 000 graines par plant qui demeurent viables dans le sol plus de 10 ans.
Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.
DiTomaso J. M. et al. (2013). Weed control in Natural Areas in the Western United States : Ladysthumb and pale smartweed. Weed Research and Information Center, University of California. 3 pp.
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Center for Agriculture and Bioscience International
www.cabi.org/isc/datasheet/42689
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